Commissariat : Jérôme Neutres et Elisabeth Whitelaw
Le Musée Maillol accueille l’artiste Chéri Samba originaire de la république démocratique du Congo.
Ce sont une cinquantaine de toiles, grand format, moyen format provenant de la riche collection de Jean Pigozzi que l’on peut venir admirer au musée Maillol à Paris.
Jean Pigozzi : un collectionneur d’art africain
Jean Pigozzi surnommé « Johnny » est née au début des années 1953. Fils de bonne famille italienne il est le riche héritier de la firme Simca revendue à Chrysler en 1963.
Sa fortune faite il devient collectionneur d’art et plus particulièrement d’art Africain.
J’avais une petite collection d’art contemporain, un petit Warhol, un petit LeWitt. Je suis devenu ami avec le grand collectionneur Charles Saatchi. Un jour, il me dit : « C’est très bien ce que tu as là, mais c’est sans intérêt. Si tu veux faire quelque chose qui ait du sens, tu dois te spécialiser.
Elisabeth Withelaw, directrice de la collection Jean Pigozzi, nous parle de Jean Pigozzi qui a « découvert » Chéri Samba
La collection de Jean Pigozzi a été créée par Jean Pigozzi en 89, suite à sa visite de l’exposition Magiciens de la terre, où il a découvert, comme la plupart des gens d’ailleurs, l’art africain contemporain et notamment les œuvres de Chéri Samba qui étaient déjà présentes au Centre Pompidou. Cette exposition s’est passée au Centre Pompidou et à la Grande Halle de la Villette et Jean Pigozzi cherchait à l’époque une idée de collection. Et là, vraiment, il a trouvé, il a trouvé et il s’est lancé dans l’art contemporain africain.
Un coup de foudre pour Chéri Samba. Mais d’autres artistes, comme Arcangel notamment, ou Mango, qui était présente à cette exposition et qui sont très présents également dans la collection.
Un art populaire mais pas naïf
On est tout de suite frappé par l’art de Chéri Samba, ce fils de forgeron originaire de Kinshasa, s’est très tôt découvert une passion pour le dessin. Dès l’âge de 16 ans il abandonne l’école pour dessiner et peindre. Illustrateur, dessinateur de B.D il en garde le style dans ses tableaux.
Fig. 1. Mesa-Tunkadi (script) and Samba (drawing), “Plaisirs terrestres Clé de l’enfer” (“Earthly Pleasures Key to Hell”), from Bilenge. Bimestriel humouristique [sic] et d’informations culturelles, no. 11 (1975). Private collection
C’est moi qui ai donné à notre peinture le nom de « Peinture populaire ». Lorsque je me suis installé à mon compte, j’entendais dire que je faisais de la peinture naïve. J’ai consulté le dictionnaire et j’ai vu que ça ne me correspondait pas. Le mot « naïf » ne m’intéressait pas trop et j’ai préféré le mot « populaire » qui s’est imposé et que tout le monde a repris. C’est une peinture qui vient du peuple, concerne le peuple et s’adresse au peuple. Elle est tout de suite comprise par tous et le peuple s’y reconnait.
Les « Bulles »
Des textes sont rajoutés à l’oeuvre : les « Bulles », elles permettent de renforcer les messages de ce « peintre journaliste » comme il aime se définir.
Cette technique directement inspirée de la BD (les phylactères ou bulles) est très souvent ajoutée au tableau de Chéri Samba. On s’arrête alors pour admirer l’oeuvre et à la lire. Ce sont des messages politiques, engagés, humoristique…
Chéri Samba : un peintre engagé
Chéri Samba défend plusieurs causes, s’engage dans ses tableaux et dans ses interviews. Nous avons eu la chance de visiter l’exposition et de lui poser quelques questions.
Chéri Samba c’est un artiste à l’image de sa peinture, pétillant, coloré, des paillettes pleins les yeux : on est tombé sous le charme :
Foncez visiter l’exposition, l’occasion de voir ou revoir ses oeuvres, colorées, engagées, « populaires mais pas naïves »…
FULL ART PRODUCTION 
Répondre à alikaunsell Annuler la réponse.